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Paris, le 5 octobre 2014

 

Les enseignements de ce sondage (disponible sous ce lien) diligenté à l’IFOP viennent déconstruire et discréditer les arguments de la Manifpourtous ainsi que sa légitimité. Ce sondage confirme que ce n’est pas le nombre dans la rue qui compte mais bien l’avis des français.

 

Une famille homoparentale est-elle une famille à part entière ? oui à 61%

61% des sondés considèrent qu’une famille homoparentale est une famille à part entière.

L’épanouissement des enfants au sein des familles homoparentales est jugé comparable à celui des familles hétéroparentales pour 54 % des sondés s’il s’agit d’une famille composée de deux mères, pour 52 % s’il s’agit d’une famille composée de deux pères.

La présence d’homosexuel-le-s dans l’entourage des sondés les conduit tous à très largement reconnaitre qu’un enfant peut parfaitement s’épanouir dans une famille homoparentale.

 

L’adhésion à la proposition d’abrogation de la loi Taubira : non à 57%

57% des sondés refusent d’abroger la loi ayant ouvert le mariage et l’adoption aux couples de même sexe. 78% de sympathisants de gauche n’y sont pas favorables, 67 % au Modem. Les sympathisants de l’UMP (60%) et du FN (60%) sont quant à eux favorables à l’abrogation de cette loi.

18 mois plus tard, Les français disent bien qu’ils ne souhaitent pas refuser aux autres, sous prétexte de leur orientation sexuelle, les droits qu’ils ont eux-mêmes de se marier et de fonder une famille.

 

L’adhésion à l’élargissement de la PMA aux couples de femmes homosexuelles : oui à 53 %

En hausse de 6 points par rapport au Sondage Ifop pour Le Pèlerin magazine réalisé en janvier 2013, 53% des sondés sont favorables à l’ouverture de la Procréation Médicalement Assistée pour les couples de femmes lesbiennes.

…et légitiment le récent avis de la Cour de Cassation : 57% approuvent que la

Cour de Cassation donne un avis positif à l’adoption d’un enfant conçu par PMA par l’épouse de la mère légale.

L’adhésion au principe d’autorisation de la GPA en France : oui à 55%

En hausse de 4 points par rapport au sondage Ifop pour Femme Actuelle réalisé en février 2013, les sondés sont à 55% favorables à ce que le recours aux mères porteuses soit autorisé en France dans un cadre réglementé. A noter que les sondés sympathisants de gauche y sont favorables à 63%, tout comme ceux du FN à 55%. Les sympathisants de l’UDI (51%) et l’UMP (56%) y sont défavorables. Tous les sondés connaissant un homosexuel dans leur entourage y sont favorables. 53 % des sondés catholiques y sont également favorables ce qui contredit la position de l’Eglise en la matière.

60% des sondés y sont favorables si la GPA bénéficie à un couple hétérosexuel là où 59% y sont défavorables s’il s’agit d’un couple homosexuel.

Parmi les 55% favorables au recours aux mères porteuses en France, 95% le sont pour des couples hétérosexuels et 70 % le sont pour les couples d’homosexuels.

Enfin, 51% des sondés approuvent la décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme ayant condamné la France parce qu’elle refusait de transcrire dans son état-civil les actes de naissance d'enfants nés à l'étranger par mère porteuse.

A nouveau, contrairement aux amalgames et slogans largement diffusés, les français sont majoritairement et durablement favorables à l’idée qu’une GPA règlementée puisse exister un jour dans notre pays.

Plus intéressant encore, 64% des sondés ont une bonne image d’une femme qui accepterait d’être mère porteuse sachant qu’elle ne porterait pas son propre embryon, dès lors qu’elle interviendrait dans un cadre règlementé et qu’elle choisirait de porter l’enfant d’un couple infertile. Cette position est partagée par tous les catholiques, tous les sympathisants des partis politiques à l’exception de ceux de l’UMP, tous les actifs et inactifs, toutes les tranches d’âges des sondés, tous les sondés sans exception de genre.

 

CONCLUSION : « Manuel VALLS a rebours de l’opinion des français »

La diversité familiale est une réalité de la vie de tous les français, qu’ils la connaissent de près ou de loin, ils l’acceptent et reconnaissent que toutes les familles peuvent coexister avec le même niveau de protection, de droits et de devoirs.

Les français reconnaissent aussi que l’assistance médicale à la procréation est un progrès scientifique et social qui ne vaut que s’il est partagé par tous : ils sont majoritairement favorables à l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et ont à 64% une bonne image des mères porteuses qui portent l’embryon d’un couple infertile.

Enfin ils disent que l’évolution de la loi correspond à leur vision de la société actuelle : l’abrogation de la loi Taubira n’est pas envisagée, les décisions et avis des plus hautes juridictions sont soutenues ce qui préfigure une évolution des législations, en accord avec l’évolution de notre société.

Par ce sondage, l’ADFH :

  • Affirme que les familles homoparentales s’inscrivent progressivement dans notre société au même titre que les autres familles.

 

  • Rappelle à tous que les français sont solidaires, généreux et ont une vision heureuse du don de gamètes (PMA) ou d’engendrement (GPA) qui permet de faire famille. Ces français souhaitent l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens et l’encadrement de la GPA en France.

 

  • renvoie la Manifpourtous à ce qu’elle est vraiment : un amalgame de toutes les crispations, de clivages qui sont le fonds de commerce d’une droite en panne, de clichés et de slogans démagogiques que les français ne soutiennent pas.

 

  • Rappelle à Manuel Valls que refuser de transcrire automatiquement l’état civil des enfants nés par GPA à l’étranger, ce sera mettre une nouvelle fois la France en porte-à-faux face à la CEDH qui ne manquera pas de lui rappeler lors du Conseil des Ministres européens prévu dans 6 mois. C’est aussi discriminer un enfant par son mode de conception, contrairement à l’article 1er de la Déclaration des Droits de l’homme, contrairement à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, contrairement à l’avis du Défenseur des droits, et c’est aller à rebours de l’opinion française qui souhaite voir appliquer la décision de la CEDH. Pire, Manuel Valls maltraite nos enfants en considérant leurs parents comme des sous-parents ! : « il est incohérent de désigner comme parents des personnes ayant eu recours à une technique clairement prohibée » affirme-t-il dans l’interview donnée au journal La Croix du 2/10/14. L’ADFH est abasourdie par la déconnection de Manuel Valls des préoccupations des Français ; Premier Ministre frileux, ce dernier dit non quand les français disent oui.