Selon l’Institut National des Etudes Démographique, en 1999, 0,3 % des couples sont constitués de deux personnes de même sexe déclarant une vie en couple, à quoi s’ajoutent 0,6 % d’« amis » de même sexe qui ne se disent pas explicitement en couple mais en constituent vraisemblablement un (Digoix, Festy, Garnier, 2004 ; Festy, 2006). Au total, les couples corésidents de même sexe avoisineraient 1 % du nombre total des couples, chiffre analogue à celui des pays voisins.
En posant qu’un couple de même sexe sur dix vit avec des enfants et que ces couples ont en moyenne deux enfants (à l’instar des couples de sexe différent), P. Festy aboutit en 2005 à une estimation situant le nombre d’enfants résidant avec un couple de même sexe dans une fourchette de 24 000 à 40 000, la grande majorité vivant avec un couple de femmes.
Mais cette estimation privilégie la configuration la plus facile à saisir dans un recensement : le couple de même sexe vivant dans le même logement. En revanche, les couples non cohabitants et les enfants qui vivent ailleurs ne sont pas recensés.
L’ADFH et les autres associations homoparentales françaises établissent à 250.000, le nombre d’enfants vivant avec au moins l’un des parents homosexuel.
L’Ined et l’Insee pourraient en 2011 appréhender l’homoparentalité par le biais de questions nouvelles lors du prochain recensement. L’ensemble des informations obtenues ferait ainsi apparaître les principales dimensions de l’homoparentalité, avec la même clarté que pour les autres types de familles.