Description du projet

LE 7/11/2013

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Le 17/10/2012, le Dr François Commeinhes, Maire de Sète, s’exprimant lors d’une conférence de presse avait notamment déclaré à propos de l’ouverture du mariage aux couples de même sexe : "Même si j’ai beaucoup d’amis gays et que j’ai accouché des gays femelles, je ne vois pas ce que ça apporte sinon une couverture sociale. Mes adjoints le feront à ma place." Le lendemain, il surenchérissait en indiquant à des journalistes :  "En tant que médecin et dans la bouche du gynécologue que je suis, il est bien évident que les mots "mâle" et "femelle" n'ont aucune connotation discriminatoire. Bien au contraire, le terme de "femelle" est pour moi synonyme de reproduction."

 

Jugeant que ces propos étaient homophobes et indignes, l’Association Des Familles Homoparentales (ADFH) a alors mandaté le cabinet parisien EGLOFF/TRAGIN pour poursuivre l’intéressé devant le Conseil de l’Ordre des médecins. Dans une décision datée du 20 septembre 2013, la Chambre Disciplinaire de l’Ordre des médecins considère que « le terme femelle s’applique essentiellement au monde animal et que s’agissant d’une personne du sexe féminin, il revêt un caractère discriminatoire ne respectant pas la personne ni sa dignité, que par ses propos tenus en public le Dr Commeinhes a commis un manquement aux dispositions du code de la santé publique dont il sera fait une juste appréciation en lui infligeant la sanction du blâme.». Au blâme s’ajoute une peine d’inégibilité aux fonctions ordinales.

 

L’ADFH note que l’intéressé a fait appel de la décision. L’ADFH rappelle que l’homophobie n’est pas une opinion, c’est un délit. Ce délit s’applique à tous citoyens, qu’on soit Maire, médecin ou responsable politique.